23/04/2014

Tokio Hotel : PresseFR1/08



  

 

 

 

 


6 mois de suspens

Depuis l’annonce le 24 décembre du concert au Parc des Princes, de nombreuses péripéties ont provoqué un suspens digne d’un véritable scénario de film : changement de date, tournée arrêtée, hospitalisation, malédiction du vendredi 13…

24 décembre 2007 : NRj annonce que Tokio Hotel fera son tout 1er concert dans un stade, et ce sera sur la pelouse du Parc des Princes, à Paris, le 20 juin 2008. Un vrai cadeau de Noël pour des milliers de fans qui rêvent déjà de partager cette rencontre. D’ailleurs, les réactions ne se font pas attendre : « Trop bien, une méga scène pour un méga groupe ! »

16 janvier 2008 à 10h : Les billets sont mis en vente et les fans répondent à l’appel. Des hordes de filles et garçons attendent devant les Fnac et autres lieux de vente, dans toute la France, pour assurer leur présence le jour J. Les choses s’organisent pour faciliter la venue dans la capitale, le site Ticketnet.fr propose des packs aller-retour en autocar + concert au départ d’une dizaine de villes.

L’affiche avec un artwork particulièrement efficace est publiée en poster dans le N°85 de ROCKMAG.

28 janvier : Un ralentissement des ventes est ressenti. La mauvaise réputation du Pac des Princes inquiète les parents, les échauffourées lors des matchs de foot ne sont pas sans provoquer des craintes, voire des refus . Le site TokioHotelAuParc.com est ouvert pour rassurer les parents. Tout y est indiqué pour expliquer le bon fonctionnement de la journée, tant sur l’organisation du concert que sur la sécurité. Le message est  lancé : « Le Parc des Princes souhaite un belle soirée à tous ceux qui viendront le 20 juin applaudir Tokio Hotel en live. »

Sans doute pour faire un coup de pub, un groupe de rock hardcore annonce sur son Myspace qu’il assurera la 1ère partie. Rumeur catégoriquement démentie quelques jours plus tard…

9 mars : Un premier contretemps vient perturber l’agenda des TH : suite à une forte demande de fans, le groupe allemand accepte de changer la date de son passage en France. En effet, la semaine du 16 juin est une période d’examens et beaucoup (surtout de province) ne peuvent pas arriver à 19h le vendredi. Devant cette requête et afin de satisfaire au mieux son public, le quatuor décide de reculer d’un jour sa prestation. Les billets achetés pour le vendredi 20 juin restent valables pour le concert du samedi 21. Pour ceux qui n’ont pas encore de places, la vente commencera le mercredi 19 mars.

L’affiche modifiée sera publiée dans le N°89 de ROCKMAG

14 mars : Les 4 kids sont au Dôme de Marseille. Le concert est écourté car Bill a des problèmes de voix. Les jours passent et les douleurs persistent. Bill devra finalement subir une opération des cordes vocales le 30 mars. Les dates de tournée sont annulées et la grande question que tout le monde se poste est : les TH seront-ils opé le 21 juin au Parc des Princes ?

En avril : Bill se reposer totalement et la tournée reprend le 3 mai au festival Bamboozle, dans le New Jersey, aux USA. Et le Parc des Princes est confirmé.

BP Zoom est annoncé officiellement pour assurer la 1ère partie.

En mai : Les fans s’organisent pour offrir aux TH la plus inoubliables des fêtes de la Musique. Le cœur à brandir sur le titre de Wir sterben niemals aus. Et sur Ich bin da, un lâcher de ballons aux couleurs du drapeau allemand, noir, rouge, jaune (gradins bleus : ballons noirs, gradin rouges : ballons rouges, pelouse et fosses : ballons jaunes).
Dans l’Encyclopédie Tokio Hotel de A à Z publiée par ROCKMAG, on trouve une banderole 40*60cm avec un cœur et le logo TH.

D’autres surprises se préparent au dernier moment. Le 27 mai se crée le blog Banderoles-TH-PdP.skyrock.com pour fabriquer une banderole « Vegesst uns nicht, wir lieben euch uber alles » (ne nous oubliez pas, on vous aime plus que tout) . Le 15 juin, Rachel fait un appel pour trouver des fans qui souhaitent mettre leur photo sur le T-shirt qu’elle projette de lancer sur scène,….

Depuis le début du mois de juin, comme lors de tout événement important, des rumeurs, intox ou infos diverses circulent…Les jeux concours pour faire gagner des places se multiplient, sur NRj, dans les magazines ou sur internet. Comme le concert n’est toujours pas sold out, certains avancent que c’est pour éviter que TH chante dans un Parc des Princes à moitié vide…D’autant que l’on apprend que France 2 organise un énorme show gratuit de 4heures le même soir à quelques dizaines de mètres, à l’hippodrome d’Auteuil, avec de nombreux artistes comme Cinema Bizarre ou BB Brunes.

Et puis le vendredi 13, malédiction, on peut lire sur différents sites que Bill – mal remis de son opération – aurait chanté en playback à Dortmund. Le staff dément, ce serait en réalité la bande orchestre qui aurait été mal calée. Mais Bill chantait bien en direct et n’aurait pas de problème de voix. Don pas d’inquiétude à sa faire pour le Parc des Princes.

Lundi 16 / J-5 : Déjà quelques fans rôdent autour du Parc des Princes ce lundi. Ils tentent de prendre contact avec d’autres fans. Charlotte est la première à arriver. Elle sait déjà qu’elle va vivre des moments forts samedi prochain et c’est tout émue qu’elle s’imprègne du lieu. Silencieux pour l’instant, il va devenir le repère d’une immense meute prête à accueillir ses idoles ! Mais la police est bien présente et empêche régulièrement les jeunes de rester tanker devant le parc. Kenza 14 ans, Parisienne, nous confie : « Ils font des rondes jusqu’à au moins 3h du matin ». Morgann, 20 ans, se fait passer pour sa mère pour la protéger des vérifications de police. Solidarité oblige…
Dans les médias, toujours des remarques sur le fait que le concert n’est toujours pas complet…S’il est aussi difficile de remplir le Parc ce 21 juin, on en peut pas en imputer la faute à Tokio Hotel, qui serait en perte de vitesse. Bercy a été sold out en 2heures. Mais beaucoup de parents ont trouvé déraisonnable de rassembler des mineurs, souvent de moins de 15 ans, dans un stade de foot. D’ailleurs, en Suisse, le problème a été réglé : les organisateurs ont déplacé le concert du Stade de Genève à une salle plus traditionnelle, l’Arena. Et puis il y a le choix de la date qui était une erreur : organiser un concert payant le jour de la fête de la musique, c’est comme faire un feu d’artifice payant le 14 juillet !

Mardi 17 / J-4
La police, présente 24h sur 24, surveille de près une bonne trentaine de fans et les renvoie chez eux tous les soirs. Vérification des papiers d’identité et appel aux parents pour les mineurs ! Il se dit que des barrières seraient installées autour du PdP vendredi soir, ce qui laisse présager que de nombreux impatients vont pouvoir dormir sur place la veille du concert. Morgane, 17ans, originaire de ST Brieuc, est arrivée avec sa valise aujourd’hui. Il est 15h34, elle restera tout l’après-midi et une bonne partie de la nuit.

Mercredi 18 / J-3
Nina, 16ans, Parisienne, est venue faire son tour au PdP, comme tous les jours depuis lundi. Elle se balade avec une bande de copines : « Si on vient tous les jours, c’est pour montrer aux autres fans qu’on attend vraiment ce concert. Aussi, on veut être les premières. On a fait une liste pour connaître les 50 premières filles présentes depuis le début de la semaine, pour pouvoir se repérer et être bien placées dans la file le jour du concert. » Elles se relaient donc pour qu’il y ait toujours quelqu’un dans la file et ne pas perdre leurs places. Selon certaines personnes (mal) informées, TH arriverait Jeudi à Paris et passerait faire un repérage dans l’après-midi au Parc.

Jeudi 19 / J-2
Quentin, l’éditeur de ROCKMAG, passe à 16h02 prendre des lots à gagner, offerts par la Boutique Officielle qui est en train d’installer son stand de merch (voir concours p.30). Un semi-remorque est à l’entrée de la porte I. Deux roadies torses nus (et musclés) déchargent le matos de scène, de manière très démonstrative, sous l’œil admiratif d’une trentaine de jeunes filles. Il y en a même une qui les filme avec sa DV. La météo n’est pas top du côté du Parc aujourd ‘hui : 18° et grosses averses. Mais vendredi et samedi devraient se réchauffer (23°) avec le retour du soleil. Nina, Morgann, Kenza, Morgane et Maëlle se retrouvent ici tous les jours, l’ambiance est au beau fixe. Si on leur parle d’anti-Tokio Hotel, elles répondent : « Il n’y en a pas pour le moment et je crois que s’ils viennent ils Comprendront très vite qu’ils ne sont pas les bienvenus (rires) ! »
A 20h43, info de dernière minute, Nina nous annonce qu’une nouvelle directive a été prise par le préfet de police : les fans ne seraient acceptés qu’à partir de samedi, 12h30, devant le PdP ! La file d’attente organisée par la petite bande à Nina semble compromise. Elle ira dès le lendemain se renseigner à la préfecture de police pour savoir si les règles vont changer. Pendant ce temps, plusieurs personnes nous disent que le groupe serait arrivé à l’Hôtel…Et des fans restent devant, les guettant.

Vendredi 20 /J-1
Contrairement à ce qui était prévu, il pleut vers 16h et le temps reste très nuageux. Une file d’attente est en place au PdP. En effet, depuis jeudi, les choses ont encore changé. Nous retrouvons Nina sur place. Elle nous raconte qu’elle et une de ses amies se sont absentées pour aller se changer et que lorsqu’elles sont revenues, la police avait installé des barrières pour « parquer » les fans (des filles à 50%) ce qui anéantissait leurs efforts de la semaine. Malgré tout, elles réussiront à négocier avec une policière une place correcte dans la file, mais il n’en reste pas moins que le groupe d’origine à explosé et s’est retrouvé disséminé dans différents endroits du « parcage » ! La liste est bel et bien obsolète ! A 19h, 400 personnes attendent pour dormir sur place sous des couvertures de survie ou des tentes pour être dans les premiers en pelouse. 21h23, cette fois c’est sûr et Christophe, le photographe de la team ROCKMAG, est sur place : les Tokio Hotel arrivent à l’Hôtel par derrière, tandis que l’équipe du service d’ordre allemand VSD entre par devant. Sur les 300 fans qui sont là, certaines commencent à repartir, une centaine reste, espèrant que les 4 kids se montrent au balcon. Mais ils ne se montreront pas. 21h57, La police par, la dizaine de fans qui étaient encore là se disperse. A l’intérieur, les TH donnent une interview filmée sur la terasse. Et à 22h36, ils sortent rapidement en van blanc pour une destination inconnue. 23h, au Parc des Princes, la tension augmente. 300 fans sont parqués derrière les barrières dans des boxes, par groupe d’une quarantaine, sous des couvertures de survie données par les secouristes, et sous des tentes. A plusieurs reprises, la sécurité se dispute avec eux. Il leur est interdit de se lever, les parents n’ont même pas le droit de venir les prendre en photo. La police est à l’entrée de l’avenue qui mène au stade. Je demande l’autorisation à quelqu’un de la sécu pour me mettre debout sur une barrière et prendre une photo, il me dit oui. A peine le temps de prendre une photo que 5 mecs me tombent dessus en hurlant et m’insultant. La police me demande de partir car la sécurité est à bout et qu’il ne faut pas envenimer la situation…

LE JOUR J

Après une nuit assez mouvementée, puisque pas moins de 50 personnes ont été transportées à l’infirmerie, le soleil se lève, annonçant une belle journée d’été. Et tous les fans de Tokio Hotel le savent : ce soir, c’est le grand soir !

9h09, Il y a 24 groupes d’une quarantaine de fans entre les barrières. Ils ont tous dormi sur place sous une couverture de survie ou une tente de fortune. 1000 personnes arrivent ensuite. Elles sont prises en charge par la sécurité qui se charge de les parquer elles aussi. Il fait déjà 24° et la météo annonce un temps chaud pour toute la journée. Des secouristes distribuent des couvertures de survie. Les personnes qui organisent les petites surprises pour les TH sont déjà là. Seules deux fans ont été autorisés à distribuer les ballons et les cœurs. Il s’agit de Lucie et Hélène. Pendant ce temps, plusieurs parents passent voir leurs enfants et en profitent pour leur donner leurs tenues pour le soir et de quoi se nourrir. Ils récupèrent par la même occasion les tentes et duvets. Une mère excitée crie à sa fille : « Ne parle pas comme ça à la sécu, c’est pas un chien ! »

9h36, ça sent la grosse chaleur, une secouriste distribue des bouteilles d’eau. Il y a de nombreux mineurs sur place et les responsabilités sont trop importantes pour prendre le moindre risque.

10h24, des petites futées (mais pas vraiment) arrivant maintenant, essaient de faire croire à un policier qu’elles étaient dans les barrières depuis la nuit. Mais ça ne prend pas, elles ne sont pas les premières à tenter de faire le coup…

10h36, c’est distribution de bananes pour tout le monde à travers les barrières. L’image est plutôt cocasse, chacun appréciera à sa juste valeur ! Les consignes sont strictes et incontournables : pour aller aux toilettes publiques, il faut demander à la sécu, qui fait sortir les fans 2 par 2. On leur met un N° sur le bras au feutre pour éviter la resquille… Certaines iront cependant se changer dans les toilettes du café Les 2 Stades !

14h, il fait de plus en plus chaud et tout ce petit monde se protège comme il peut du soleil sous les couvertures de survie.

14h43, des lances à incendie sont ouvertes sur les fans pour les rafraîchir. Des hurlements de bonheur fusent dans tous les sens.

15h30, l’accès au Parc est d’abord ouvert aux campeuses, qui abandonnent sur place de nombreux sacs de couchage, tentes ou sacs à dos. Puis une fois les campeuses à l’intérieur, les portes sont ouvertes pour les autres détenteurs de tickets pelouse.
Nadège 18ans de Pau pleure car elle a perdu sa place, un photographe de ROCKMAG lui donne la sienne.

15h38, on croise un groupe de fans appelés les DDM’z girls. Elles sont détestées des autres fans car elles sont à tous les concerts de Tokio Hotel et toujours au 1er rang. La moitié d’entre elle ont déjà rencontré le groupe. L’une d’elles est même montée sur scène pour chanter avec Bill à Bercy. Elle s’appelle Alice, alias Lilazila.

16h, on retrouve Raphaël, qui ne passe pas inaperçu avec son look de Bill ultra peaufiné. Tout y est, la coiffure, les lunettes, les fringues, jusqu’aux ongles noirs manucurés. 
Malgré une foule énorme autour du Parc des Princes, tout se déroule gentiment, je dirais même calmement. On aurait pu s’attendre à quelques débordements. Il n’en n’est rien. Chacun attend de pouvoir rentrer dans le stage côté pelouse ou côté gradin, selon son billet.

16H38, Manu (myspace.com/OfficialSTBPZoom) retrouve Pauline, qui tient la page officielle dans le Nord pour BP Zoom, 1ère partie ce soir des TH, pour récupérer une banderole où il y a écrit « BP ZOOM, Vos fans sont là ». Elle fait 3m sur 1m pour que tout le monde puisse bien la voir.

16h45, nous croisons Daisy, une fan très connue en Allemagne pour sa participation dans les clips Schrei, Scream et Der letzte Tag.

17h20, le Parc des Princes se remplit petit à petit. Une banderole d’au moins 10m est en train d’être installée en haut des tribunes. Des drapeaux flottent aussi à plusieurs endroits du stade.

18h, les fans s’impatientent et scandent des Tokio Hotel ! Régulièrement, entraînant tout un public qui ne demande que ça ! Le moindre klaxon suscite des hurlements et un petit groupe de fans sur la pelouse prépare les gradins à faire des ola pendant cette période d’attente. A gauche des entrées « pelouse », un poste ambulancier est installé sous une tente blanche, prêt à intervenir au moindre incident.

18h45, le stage est désormais bien rempli et les fans s’impatientent de plus en plus. Des ballons jaunes fleurissent côté pelouse.

19h15, de la fumée se dégage de la scène, BP Zoom s’apprête à faire son entrée. Le public est exalté. BP Zoom offre une belle première partie et les fans de Tokio Hotel les reçoivent comme il se doit : applaudissements, banderole et bel esprit.

19h45, fin de la 1ère partie qui remercie ce merveilleux public. Désormais, place à Tokio Hotel, the show must go on …

PdP INSIDE

Tokio Hotel a fait ses balances de manière très sérieuse. Il s’agissait d’un vrai filage du spectacle. Pas de test voix, mais des tests instruments qui ont démarré dès 12h46. Bill, Tom, Gustav et Georg ont répété sous le soleil de ce 21 juin, par 31°, sans relâche, avec comme chef d’orchestre Bill, qui donnait avec fermeté et beaucoup de professionnalisme toutes ses instructions aux 3 autres, ainsi qu’aux techniciens. Les 4 ont répétés la mise en scène. Bill au naturel arborait son nouveau style de coiffure depuis mai, avec un dégradé plus court et plus noir. Adoptant parfois le mouvement de la tête en bas et des cheveux que l’on ramène d’un coup pour se recoiffer. Sobrement habillé d’un jean bleu classique et d’un T-Shirt noir sans inscription, Bill portait des lunettes de soleil afin de se protéger de la réverbération de la lumière sur la surface en métal du Parc des Princes. L’ambiance était quand même décontractée, avec un Bill sourient qui à la fin de certaines chansons, lâchait des petits lalala. Pendant 2 longues heures, TH ne s’est pas économisé. Tom, Gustav et Georg se sont octroyés quelques minutes supplémentaires de répétition, tandis que Bill rejoignait la loge. TH a quitté le PdP un peu avant 15h.
Ils ont réapparu à 18h37 et se sont enfermés immédiatement dans leur loge, constamment gardée par 1 vigile français et 1 ou 2 bodyguards du VSD Hamburg. Leur loge, c’est le célèbre vestiaire du PSG, avec la fameuse baignoire jacuzzi. Parmi les privilégiés à pouvoir y pénétrer, Andreas, le meilleur ami des jumeaux, qui gère le fan club, la maquilleuse, Benjamin Ebel et David Jost.
Les TH n’en sont pas ressortis, même pour voir les BP Zoom.

BP ZOOM 4 garçons dans l’arène

Il nous aura fallu près d’une demi-heure pour réussir à pénétrer la forteresse du Parc des Princes et rejoindre les BP Zoom. En passant devant l’imposante scène des Tokio Hotel, on comprend, à présent, qu’il s’agit d’une grosse date. Les seuls qui semblent gérer la pression de la journée, ce sont les 4 garçons qui nous accueillent dans la loge de l’arbitre, devenur pour cette journée la leur. S’ils semblent tranquilles, c’est que pour Lionel (chant), Ludovic (guitare), Jule (basse) et Raphael (batterie), ce soir, ce n’est pas leur première grosse scène, le groupe a déjà ouvert pour Sum 41, Superbus, Kyo, La grande Sophie et The Stranglers . Et dès la rentrée sortira leur 2ème album, Tout casse.

2 ans de tournées et plus de 200 concerts qui les mènent aujourd’hui ici. « Ce qui est drôle, c’est qu’il y a des gens fans de Tokio Hotel qui nous ont laissé des messages sur le Myspace. Des messages d’encouragement et des messages qui disaient qu’elles allaient lancer de stomates pendant qu’on chantait… Plus la date approchait, plus on recevait des messages de fous qui essayaient de gratter des places pour aujourd’hui. Il y en a même une qui disait qu’elle était du magazine (on se marre). Mais le meilleur, c’ets cette nana qui disait qu’elle venait de Pologne exprès pour nous voir et que si on ne la laissait pas rentrer, elle se suiciderait. » A la question « Etes-vous stressés ? », Jules nous répond efficace : « De toute façon, on y est ! » Lionel se marre et nous dit : « Aujourd’hui, c’est les conditions à la EC/DC. Je m’y attendais mais … (il se marre encore) c’est comme mes DVD » On entend des bruits, les Tokio Hotel sont arrivés. Leur loge est juste à côté, gardée par six vigiles. BP Zoom a dû d’ailleurs signer un contrat dont une clause stipule qu’ils n’ont pas le droit de toucher les cheveux de Bill. La question est la suivante : que s’est(il passé pour que cela finisse dans une clause ???
En route pour le catering. On est derrière la scène et les Tokio Hotel démarrent leurs balances. Cela va durer près de deux heures. 15h, c’est au tour des garçons. On leu annonce qu’ils n’auront droit qu’à 30 minutes. Ici, tout est réglé précisément, et le backstage ressemble à la tour de lancement de la Nasa. Des écrans de contrôle partout. Après le test des voix et du matos, les garçons auront pu tester Le mur du son. Retour dans les loges, maintenant, c’est l’attente jusqu’à ce soir 19h15. On discute et le groupe nous révèle qu’ils tourneront un clip à Paris les 6 et 7 juillet. D’ailleurs, des places pour assister au tournage sont à gagner sur leur myspace.

Depuis 15h30, les portes du Parc des Princes sont ouvertes et le bruit se fait plus lourd. 19h, comme su démarrait pour eux l’intro de Hells Bells, BP Zoom se met en route vers la scène. Après un « Vous allez bien », ils lancent l’efficace Tout Casse qui soulève les bras du public. Et c’est naturellement que les mains balancent de gauche à droite quand ils enchaînent Le mur du son. Au-dessus de leur tête est suspendu un rideau lumineux qui ne s’allumera que pour la 2ème partie. Lionel ne se laisse pas intimider par tous les messages de soutien aux Tokio hotel. A sa droite, un « BP Zoom vos fans sont là » lui rappelle que ce set est le leur et il ordonne : « A vous de faire trembler les murs du stade ». Calmé par Dis-moi, le public  s’affole sur Etoile d’argent et décolle sur l’électrique Appel aux Plasticines. Les BP Zoom gèrent : leur jeu de scène et leurs regards qui ne lâchent pas les spectateurs font de cette 1ère partie un vrai concert. Lionel « Est-ce que vous voulez du rock’n’roll ? » Une tempête de riffs et voilà la reprise d’AC/DC, If you want Blood. Un titre obscur pour beaucoup, mais l’énergie que BP Zoom a donné à cette énorme chanson a fédéré tout le Parc des Princes. Le public est debout, pointant le ciel du signe moloch et scandant You’ve got it !

Leur 1er Stade

20h20, dehors, le son des klaxons trompes est suivi de longs cris, il est prévu que le groupe soit sur scène à 20h30. 20h25, toujours aucun signe. Pendant que leurs 3 gardes du corps se charrient devant la loge, un léger stress monte, 20h30. Le chef allemand de la garde rapprochée VSD Hamburg rapplique. On lit aussi le stress sur son visage. La porte s’ouvre… et se referme. Les minutes s’enchaînent et le public martèle le nom du groupe. C’est dans cette situation d’attente, où tous les yeux du staff du Parc des Princes sont rivés sur la porte, qu’à 20h36 la grande porte s’ouvre.

D’abord le garde du corps et puis enfin les voilà. D’abord Bill, transformé, le garçon sage des répètes est prêt pour le moment magique, celui du show, il s’est préparé à l’hôtel. Il porte un pantalon noir légèrement évasé au fond, avec sur le côté une bande en vinyle noir. Sous un pur perfecto, on devis un T-Shirt rouge. Son regard plonge dans le long couloir qui mène à la scène, Il se concentre. Tom suit, un long baggy en jean amplifie sa démarche à la cool. La casquette du jour est une Hater . Son long T-shirt laisse deviner un message surplombé d’un cœur enflammé. Gustav est stupéfiant. Il est simplement vêtu d’un débardeur blanc et d’un bermuda beige. Il est souvent le 1er à entrer sur scène. De près suit Georg, en T-Shirt blanc imprimé d’une illustration sombre, vêtu d’un simple pantalon gris beige. La garde rapprochée referme le cortège.

Le Parc des Princes est fiévreux. Les joues sont rouges, les cœurs prêts à exploser. D’ailleurs le Samu ets là avec des civières pour celles et ceux qui ne résisteront pas à la pression qu’ils se sont infligés depuis quelques jours. Cette Fête de ma Musique avec Tokio Hotel est notre récompense. Il fait 25° et partout des messages de soutien : « Tokio Hotel das ist mein leben » (Tokio Hotel est mon amour),  « Vergesst Uns Nicht » (ne nous oubliez pas.) Nous sommes loin des messages hot de certains concerts (les fameux Fick Mich). On est venus de loin, parmi les pancartes et banderoles présentes, on recense celles du fan club italien, du forum officiel suisse de fans ou de l’Angleterre, avec son drapeau bariolé d’un UK Street Team.

Sous le ciel bleu azur, le Parc a pris les couleurs de l’Allemagne : la tribune supérieure est noire, celle du dessous rouge, et la fosse remplie de ballons jaunes. Un cadeau de la France au groupe, pour qu’ils voient s’agiter sous ses yeux les couleurs de sa patrie.

Voilà que la tribune à droite de la scène lance l’alerte. Ils sont là ! De là-haut, le public peut apercevoir le passage qui relie les entrailles du Parc des Princes à la scène. Bientôt, ils vont apparaître sur l’énorme plateau, constitué d’une scène centrale et d’une scène supérieure plus petite à laquelle on peut accéder par 2 escaliers situés aux extrémités, 2 écrans géants sont installés de chaque côté de la scène, nous lesquels dévalent 2 autres escaliers. Une scène monstrueuse qui promet d’incessants allers-retours.

20h43, un coup de tonnerre retentit, en même temps que les cris, le rideau circulaire lumineux s’élève, accompagné d’une voix rugissant un « Wilkommen in Tokio Hotel 1000 European Tour ». Une alarme ne cesse de se faire entendre, Gustav a encore une fois été le 1er sur scène. Tom et Georg le suivent juste après et se placent comme à leur habitude. Face au public, Tom à gauche et Georg à droite. Le rideau laisse apparaître Gustav déjà aux commandes de ses fûts. Quand le rideau finit son ascension, de multiples explosions ont lieu sur le devant de la scène, alors que derrière, sur le plateau supérieur, une ombre surgit du sol. Voilà qu’apparaît Bill qui démarre Ich brech aus. Sa façon de bouger et de s’enraciner au sol deviendra bientôt légendaire. Certains la jugent un peu « jme la raconte » mais le fait est qu’elle donne aux chansons un côté plus incisif, et cela dès les 1ères notes. Et est-ce que l’on préfèrerait le voir scotché au micro et immobile ? Tom et Gustav sont tranquillement positionnés devant. Tom se tourne de temps en temps, souriant à chaque explosion qui se produit sur l’étage supérieur. Et voilà que Bill amorce sa descente sur les marches de gauche alors que la batterie accélère son rythme. Un 1er titre marqué par l’émotion et les cris du Parc, mais surtout par cette série d’explosions de feux d’artifice que les TH avaient promis à leurs fans quelques mois auparavant. C’est leur 1er concert dans un stade, et pour fêter cet événement, ils ont choisi d’être accompagnés par un véritable show pyrotechnique. Et puis c’est le bleu qui envahit la scène. Le rideau de lumières se pare des mêmes couleurs, quand le groupe démarre Der Letzte Tag. Une vague secoue le public, et d’un coup les voilà tous bras en l’air, tapant dans leurs mains alors que Bill parcourt la scène. Certains qui ne voient plus rien, sont juchés sur le dos des copains ou des parents qui arborent parfois le T-Shirt du groupe. Partout des messages apparaissent dans la fosse, sous forme de pancartes, bannières, calicots ou dessins. Avec essentiellement des « Danke schon » ou « Ich liebe dich » adressés pour la plupart à Bill et Tom.

Dans le parc il fait toujours aussi chaud, et Bill enlève enfin son perfecto. Il nous adresse quelques mots : « Bonjour tout le monde, ça va ? » Et c’est l’enchainement sur 1000 Meere avec sur les écrans le clip qui défile. Et voilà enfin que se dévoile le T-Shirt du concert ! Celui de la tête de mort ailée que Bill porte régulièrement. Il s’agit d’un T-Shirt anti-transpiration équipé d’un zip, afin de faciliter les changements de tenues successifs.

Pendant le concert, Bill dira quelques mots avant chaque titre. Là, il rappelle qu’il s’agit d’une des 1 ère chansons qu’ils ont composées et qu’ils prennent toujours autant de plaisir à la jouer.

Quand les 1er accords de Leb’die Sekunde se font entendre, Tom qui était très sage jusqu’à maintenant, s’enflamme. Mais aujourd’hui il ne fera pas l’amour à sa guitare Flying V, il la dresse en l’air et continue de jouer. Derrière eux, le décompte de la dernière chance est enclenché. Le groupe a décidé de donner un air de fête à ce jour et continue de déclenché les effets pyrotechniques. Sur scène, un mini feu d’artifice rouge et blanc est suivi d’éclats lumineux. Georg et Tom se déclarent la guerre des grattes en se faisant face. Pendant que la batterie continue, Bill s’avance sur l’avant-scène, qui plonge dans la fosse en la coupant en deux. Il sourit tandis qu’il continue d’avancer au milieu, il s’amuse avec la foule sur le refrain, attendant que le public prenne le relais.

De retour sur scène, Bill amorce la présentation de la chanson suivante en nous disant que l’on a tous besoin de quelqu’un qui nous aime à nos côtés.
Totgeliebt démarre alors, et dans la fosse, dans les tribunes, partout, les bras se balancent de gauche à droite. Sur l’écran de fond de scène brille une crois enflammée. Son collier illumine son visage. Bill parcourt la scène et part saluer la tribune gauche, Tom et Georg sont emportés par le mouvement de Bill et échangent leur place sur scène. Bill finit toujours avec le sourire aux lèvres.

Les premières notes de Wir sterben niemals aus se font entendre. Au même instant, le stade se recouvre de blanc. L’image se précise, c’est une nuée de cœurs noirs sur fond blanc qui a envahi le concert. Bill se lance sur l’ascension de l’escalier gauche ! Peut-être pour voir cette mer de cœur qui bat pour eux. Il est vrai que le groupe n’a pas paru très surpris par ce geste, mais Tom attendra Heilig pour remercier le Parc. Il faut rappeler que ce genre d’opération est mené très souvent à l’initiative des fans. Notre groupe est donc dur à surprendre. Tom tient à remercier le public en joignant ses doigts en forme de cœur pour l’offrir au public avec un sourire….

Bill monte sur la partie supérieure. Le public a reconnu Schrei. Tandis que de partout on chante et on lève les bras au ciel, sur la scène c’est l’enfer. Il y a des flammes sur les côtés. Bill semble commander des troupes en lançant de toutes ses forces des « Schrei » ! Quand les paroles balancent un « Ferme La ! » tout s’arrête. Le public se tait un instant et puis ça repart sur « Nein » avec un tremblement de batterie qui se fait plus fort et toute la scène qui s’incendie. Bill a disparu.

Pendant la pause, sur les écrans défile une compilation des images des 3 DVD édités. Des TH tout jeunes, dans un supermarché, dans les hôtels de luxe et dans les backstages….

Et puis voilà que la basse de Georg devient l’héroïne des écrans géants sur Schwarz. Les fans l’apprécient parce qu’elle est transparente et fluorescente. Ce soir, le clair-obscur fait que la lumière se reflète et devient juste bleue sur les contours. Les riffs sont lourds et Bill, qui s’est changé à nouveau, est assis sur un plateau sphérique suspendu. Sa voix est douce et on sent l’émotion l’envahir, son maquillage commence à couler du côté de son œil droit. Il se redresse. Derrière lui, l’écran est rouge sang. Il redescend sur la scène et balance sa main à gauche et à droite. Encore une fois, le public est avec lui et mime le geste. Bill finira à genoux au pied du micro, un filet noir coulant de ses yeux.

Bill jette son manteau à terre et lance Stich Ins Glück par un « Ein, zwei, drei, vier… » Il est remonté au-dessus de la batterie, à l’étage supérieur, et se retrouve sous le vent des ventilos. Ses cheveux se dressent et Bill pointe du doigt les spectateurs pour leur parler de cette chanson qui a pour thème la drogue. Sur les riffs de Tom, le public chante le refrain en balançant le bras et en pointant le groupe du doigt. En contrebas, c’est le combat des guitares.

Quand surgit une des chansons préférées des fans, Ubers Ende der Welt, tout le monde est à bloc. Pendant 1an et demi, elle ouvrait le Zimmer Tour. Ça bouge de tous les côtés. Normal, puisque ce titre nous rappelle qu’il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds.

Sur Reden, Bill fait d’abord face à Georg, et puis voilà que sur le côté, Tom se détache et s’élève sur l’escalier de gauche. Il est vite rejoint par Bill et ensemble, ils nous racontent cette histoire. Celle de Tom qui avait juste voulu parler à cette fille. Une conversation qui avait fini plus loin…

Le visage de Bill apparaît sur les écrans. Le son semble vouloir partir, mais quelque chose se passe. Après l’intro parlée, la bande-son additionnelle n’a pas démarré. Bill fait un signe de la main : il est désolé pour l’incident technique. Heilig redémarre, le visage de Bill réapparaît et dans le public on entend des : « Il est trop beau ! » Bill revient sur l’avant-scène et de partout tombent des étoiles, les flashs crépitent.

Sur les écrans, des flèches annoncent Geh. Ce titre fait pleurer beaucoup de fans : une d’elles nous confie que pour quelqu’un qui est dépressif, ça lui remonte énormément le moral. Bill longe la scène et vient poser sa main sur l’épaule de Tom. Sa voix est douce. Cette chanson, ils la jouent toujours sur scène en version électrique et batterie, mais en CD, elle est uniquement dispo en acoustique, sur le single An deiner Seite.

Le rouge du rideau de lumière et de l’écran arrière crée une ambiance sanglante et sombre. Bill, depuis la nacelle, démarre Spring Nicht. A chaque refrain, le public se manifeste. Son thème, le suicide, touche beaucoup de fans. Voilà pourquoi Bill s’enflamme en ne les quittant pas des yeux, eux qui, remplis d’émotion, chantent avec lui. Même notre cher rédac’chef, François était des leurs. Bill précise que la chanson suivante, ils l’ont écrite pour vous, les fans : Wo sind eure Hande. Puis il nous assène, toujours en allemand un : « Quels sont ceux qui lèvent les mains ? «  Bill relance la machine Tokio Hotel et leur feu se propage sur les escaliers. La fosse décolle sous les rifs. Partout des flammes surgissent dans cet univers où les Tokio Hotel sont les princes. Bill marque le rythme en se balançant sur ses jambes comme il le fait si bien. Et puis voilà que le rideau lumineux se couvre de couleurs argentées. Bill continue de marteler le morceau, avec toujours derrière lui les flammes qui s’élèvent. Et quand Tom attrape le micro, les fans n’en peuvent plus, en particulier celles qui avaient réservé les places I dans les gradins pour être le plus proche de lui.

Contrairement aux autres dates, le groupe n’a exceptionnellement pas joué Ich bin nich’ ich. Cela est peut-être dû au couvre-feu fixé à 22h30. Ce qui pourrait expliquer aussi l’enchaînement plus rapide des changements de costumes. D’autant que le show a commencé avec 6mn de retard.

Après tout ce feu émotionnel, Bill reprend son souffle et annonce que la prochaine chanson est toujours interprétée avec beaucoup d’intensité, puisque c’est celle qui les a fait connaître : Monsun. La scène se couvre d’une lumière bleu intense. Et puis voilà le ciel qui apparaît sur les écrans. Dès les premières notes, une joie mêlée à une tension s’élève. C’est limite un hymne ? A mes côtés, des filles qui ont à la main des portables et appareils photos ne savent plus quoi faire : faire écouter la chanson à une cops par téléphone, prendre une photo ou chanter…

Effectivement tous connaissent les paroles, Bill qui se tenait sur le plateau supérieur, redescend pour les écouter chanter. Et puis tout doucement, la chanson s’éteint. Il y a comme un doute… C’est vraiment la fin ? Mais voilà que Bill se retourne soudain et se met à courir sur la passerelle avancée et laisse éclater dans son micro le reste du morceau, alors que derrière lui et dans tout le Parc, le son se fait de plus en plus violent et plus percutant. Tom l’a rejoint. Cette petite feinte est suivie d’une explosion de cris et de bras qui s’agitent.

On marque une pause, le temps d’installer au bout de la passerelle une petite scène pour instruments acoustiques. Le public qui a compris que tout allait se jouer là-bas se précipite sur ce coin du PdP.

Bill revient. Il s’est à nouveau changé et porte un jogging ample noir avec au-dessus une veste noir et blanc qu’il a lui-même créée et qui porte le logo TH. Tom l’accompagne sur In die Nacht. Les jumeaux se lancent toujours des petits sourires car cette chanson évoque leur avenir : ils ne se sépareront jamais. L’image est belle : le ciel qui demeure toujours un peu clair et la voix de Bill qui s’élève, calme. A la fin, le public est apaisé.

Gustav et Georg les rejoignent à la fin du morceau. Quand Bill s’empare du micro, c’est officiellement sur le ton du clown : il présente tous les membres du groupe et se présente lui-même à la 3ème personne en tant que meilleur chanteur …

Tour sur scène est doux. Rette mich s’amorce, la lumière bleutée et les 1ères paroles créent autour des 4 garçons une atmosphère fragile. La chanson, qui signifie « Sauve-moi », soulève une vague de larmes dans la fosse. Elles sont nombreuses à vouloir être sauvées par eux. Alors elles leurs lancent des peluches dans un dernier espoir d’attirer leur attention.

Bill leur adresse un souriant « Danke Schön » La session intimiste se finit. Après une petite coupure qui a servi à retirer les instruments, le groupe réapparaît avec un rideau lumineux qui se lève à nouveau. Les écrans prennent la couleur du magma et Vergessene Kinder rend hommage aux enfants oubliés du tiers-monde ? Bill surgit sur la scène supérieure, baignant dans la lumière rouge et orange, sa prestation n’est que plus émouvante. Le public secoue des ballons jaunes et s’accroche à ces dernières notes qui pourraient annoncer déjà la fin du show.

Le pressentiment se révèle vrai. Bill annonce la fin de leur prestation. Il remercie Paris, le Parc des Princes et les fans qui se sont déplacés de loin. Effectivement, en sortant, on remarque de nombreuses plaques d’immatriculation de toute la France, ainsi que de nouveaux cars venus du Portugal, d’Allemagne et d’Espagne d’Angleterre de Hollande et de Suisse.

Ich bin da sera la dernière chanson ? Bill est suivi par Tom et Georg sur la passerelle. Pendant que derrière eux tout explose, ils s’élèvent au-dessus du public. Les explosions continuent et soudain tombe une énorme pluie de confettis argentés. Le public était censé brandir ses ballons uniquement sur ce titre. Annoncé depuis plusieurs mois, ce projet n’a pas été un total succès : certains avaient commencé à les lever dès Vergessene Kinder, mais l’effet espéré n’a pas eu lieu. On ne voyait pas bien les ballons noirs qui étaient en haut sur les gradins et les rouges se confondaient avec les sièges de même couleur. L’opération n’a en fait été visible que dans la fosse où les ballons jaunes avaient été distribués abondamment depuis la veille au soir dans les files d’attente. Alors que les confettis finissaient à peine de retomber au sol, un feu d’artifice démarre. Du rouge, du blanc qui dans une dernière explosion provoque une 2ème pluie de confettis. Bill lance un dernier « Merci Beaucoup » et est le 1er à quitter la scène au grand dam de beaucoup de fans. Les 3 autres jouent encore un peu avec le public. Tom part remercier du côté des escaliers gauches tandis que Gustav se lance avec empressement sur la passerelle. Ils s’amusent à vider des bouteilles d’eau sur les 1er rangs afin de rafraîchir tous ces cœurs brulants. Et ils finissent par jeter leurs serviettes dans les bras de chanceuses. L’ultime image, c’est celle d’un généreux Gustav qui demande qu’on lui exécute une dernière Ola. Quand les lumières s’allument dans le stade, le message est clair, cette fois, c’est vraiment fini.



AFTER

Quand ils ont rallumé les lumières du PdP, le public qui était resté a compris qu’il n’y aurait pas d’autre surprise que la pyrotechnie, et que tout était terminé. Certains restent, encore une dizaine de minutes tandis que les roadies démontent le matériel, les trucks déjà prêts à partir.

200 fans parmi les plus averties vont à l’entrée VIP pour tenter de voir Bill, Tom, Gustav et Georg sortir, car souvent, ils se changent et mangent un peu dans leur loge avant de s’en aller.
A toutes les sorties il y a des vendeurs de posters ainsi que des stands de merch de la Boutique Officielle qui proposent CD’s, DVD, T-shirts, casquettes à l’effigie des TH… t-petit cadeau pour inciter à acheter la collection Preziosi-on distribue des pochettes de l’Official Photo Album.

On peut voir la police embarquer une quinzaine de suspects menottés, soupçonnés de vols, de harcèlements ou d’attouchements sexuels repérés pendant le show. Des vigiles ont fait sortir des « frotteurs » qui se collaient à des jeunes filles. Visiblement ils n’étaient pas venus pour la musique…

Peu sont allés à l’hippodrome d’Auteuil très proche, où se terminait le plateau télé poussif de France 2, préférant garder dans leurs oreilles le souvenir de ces 113 minutes inoubliables.

D’autres partent directement vers l’hôtel. Vers minuit, des 2 côtés des entrées avant et arrière, on retrouve 400 à 500 fans avec parfois leurs parents qui les accompagnent. Elles sont placées le long des murs, entre les bandes de sécurité rouge et blanc, dans des files d’attente organisées par la police, et même la BAC, sur le trottoir face à l’hôtel, entre deux cars de police.

Bill, Tom, Gustave t Georg sont arrivés par l’entrée principale vers 23h, sans s’arrêter ni faire de dédicaces. Au 1er étage, des fans ont été aperçues à la fenêtre d’une chambre, qu’elles avaient réservée pour tenter de les approcher… Et des suppositions de toutes sortes étaient faites quand on a vu de belles femmes habillées classe arriver puis ressortir, talons hautes et robes aguichantes : étaient-elles là pour el groupe ou est-ce que c’était simplement des clientes de l’hôtel ?

Les TH sont ressortis par l’arrière vers 2h du matin, ils ont fait arrêter un van noir devant comme leurre pour que les fans se regroupent, avant qu’il ne démarre en trombe cherche à l’arrière les 4 TH accompagnés d’Andréas.

Pourtant, une cinquantaine de courageuses sont restées, allant jusqu’à dormir contre les murs de l’hôtel. Elles les ont vu  passer 1  fois, mais ils ne se sont pas arrêtés. Beaucoup étaient des étrangères, Portugaises, Espagnoles ou Allemandes.

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