Bataclan / Paris / 26/11/06
Par Jeff Verlet / Photo : Trip Fontaine
Intense, magistral, merveilleux, inouï, etc.
Le concert de TH au Bataclan restera gravé dans nos mémoires pour longtemps.
Dimanche 26 Novembre. Il est deux heures du matin, et déjà de nombreux fans se regroupent devant le Bataclan, croisant le regard intrigué des invités d’une soirée disco. « Derrière nous, tout est noir, devant il y a la nuit, on ne peut pas revenir en arrière. » La tension monte dès le petit matin. La file d’attente ne cesse de s’agrandir. « Du jamais vu à Paris », selon l’organisateur du show ! Dès seize heures, la sécu du Bataclan s’organise, plusieurs barrières seront érigées afin de contenir la foule compacte. Dix-huit heures trente, les premières arrivées pénètrent dans l’enceinte du Bataclan. On en a rêvé, on y est ! Près de mille cinq cents personnes investissent les lieux. Tout le monde court de partout ! Les visages s’enflamment de bonheur, les hurlements redoublent d’intensité, on vit tous un moment exceptionnel ! Il est vingt heures dix. La salle est enfin plongée dans le noir. La chaleur monte d’un cran et les cris deviennent stridents. Les silhouettes de Gustav, Georg et Tom apparaissent successivement devant nous dans un impressionnant son et lumières. Le Bataclan explose ! Bill entame dans les loges le premier couplet de « Jung und nicht mehr jugendfrei » et monte sur scène comme un lion dans l’arène. La fosse explose comme un volcan en pleine éruption. « Nous on commence à vivre » chante Bill. Le rêve devient réalité. « Tout ça est bien trop vrai pour être beau » reprend la foule en délire sur « Beichte », qui bascule sur l’entrainant « Ich bin nich’ich » et virevolte sur les sirènes du phénoménal « Schrei ». Les visages respirent le bonheur. « Leb’die sekunde » dévastent tout sur son passage. Entre Slams et pogos, les fans profitent de chaque seconde. « Le temps passe, retiens-le ! » hurle Bill, déchainé comme jamais. Le son de basse de Georg vrombit sur le poignant « Schwarz », les riffs de guitare de Tom arrachent tout sur le punky « Lass uns Hier raus ». On se lâche à fond, désormais tout est permis. Les cymbales de Gustav sonnent le glas sur le déroutant « Gegen meinen WIllen ». Le long de l’abîme, « Durch den monsun » sera chanté en chœur par les fans en délire. Un vent de mousson traverse les cœurs. Un sacré moment d’émotion partagée ! L’entraînant « Thema nr 1 » rend tout le monde complètement dingue. Bill excelle et ses prouesses vocales sont réelles sur le poignant « Wenn nicht mehr geht ». Le public s’envole loin d’ici. L’heure du bouleversant « Rette Mich » a sonné. Tom s’asseoit sur le devant de scène et se concentre sur les accords de sa guitares. Les rimes de Bill brûlent les cœurs. Les larmes coulent sur les visages. L’émotion est trop forte. Les slaps de basse de Georg annoncent le flamboyant « Freunde Bleiben » Gustav se déchaîne derrière ses fûts. TH décide alors de nous offrir un chouette cadeau. « Wir schliessen uns ein », titre paru en audio et vidéo sur l’édition Cd1 du Maxi-CD « Der letzte Tag ». Ce même single va achever les fans, jusqu’à la sortie de scène. Le Bataclan en veut encore ! TH revient vite, le mur de lumières du fond de scène explosant nos petits yeux sur le « Frei im freien Fall ». Sur « Unendlichkeit », Bill remercie ses fans et provoque l’émeute en balançant sa serviette dans la fosse, il quitte une deuxième fois la scène, suivi tour à tour de Tom et Georg qui arrosent les premiers rangs de bouteilles d’eau et autres médiators. Le musclé Gustav se retrouve alors seul pour un solo de batterie hyper efficace. Le groupe revient une dernière fois avec l’hymne « Durch den monsun », repris en chœur par une salle en pleine ébullition ! Les lumières sa rallument. La chaleur est à son comble. On vient de vivre un vrai truc de dingue. Le retour à la réalité va être difficile. On s’en fiche pas mal puisque comme le dit la chanson… « On traversera la mousson et rien ne saura nous retenir. »
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