26/10/2014

#20914 News Tokio Hotel - Interview mag

Interview Magazine novembre 2014 (Allemagne) – Tokio Hotel





Durch den Monsun et de retour : Cinq ans après leur dernier album, leur fuite vers l'Amérique et leur processus de maturité inévitable, Tokio Hotel se montre comme un groupe rénové – plus international, plus électronique et avec des coiffures différentes. Mais à la place de parler de ruptures/cassures, Bill et Tom Kaulitz ne savent qu'épeler l'histoire de leur groupe comme une continuité. Comme le « B » de « Black Questionmark », ils se sont présentés sur scène en duo, puis comme le « Q » de « Quartett (quatuor) », ils ont eu soudainement un succès mondial, en « L », ils ont retrouvé à « LA » leur « F » pour « Freiheit (liberté) » perdue, en « J » comme « Jérusalem », ils ont entretemps provoqué un spectacle, de « P » comme « Pumba » mais rien de sûr car à l'époque leur bulldog anglais n'était pas encore né. Bienvenue dans le grand alphabet de Tokio Hotel !

« Nous avons fait ce que nous avions envie. C'est ce que je veux dire par rester fidèle à soi-même » – Tom Kaulitz 

A 
TOM KAULITZ : « Autobahn (autoroute) » ! 
BILL KAULITZ : Oh oui, nous n'y sommes plus aller depuis si longtemps. 
TOM : L'autoroute fait parti de mes trucs préférés en Allemagne. C'est ce qui me manque le plus quand je suis à LA : rouler vite, pas de limite de vitesse, l'anarchie. 
INTERVIEW : Et moins d'embouteillage ? 
BILL : Le trafic à LA est une horreur. Je ne conduis pas à LA, à vrai dire, je ne conduis pas en général. 
INTERVIEW : Tom, avez-vous une poupée à côté de vous sur le siège passager, de sorte que quand vous êtes seul, vous ayez le droit de rouler plus vite sur la voie de covoiturage ? 
TOM : Non, j'ai toujours Bill à côté de moi. 

INTERVIEW : J'ai deux mots clés pour la lettre « B ».
TOM : Bill ? 
INTERVIEW : Exactement. 
TOM : Bill, un peu moche (Bill : hahaha), défavorisé... 
BILL : ... le jumeau désavantagé. 
TOM : Oui, exactement ! 
BILL : Tu dois maintenant t'expliquer sur ça aussi, Tom ! 
TOM : Hé bien, visuellement, c'est évident, je n'ai pas grand chose à expliquer. Il est le plus jeune, le plus naïf de nous deux. Et celui qui porte l'entière responsabilité, professionnellement aussi... 
BILL : ... c'est moi. 
TOM : Non, tu es le jumeau défavorisé. 
BILL : Quelle est le deuxième mot-clé ? 
INTERVIEW : « Black Questionmark ». 
BILL : Ah, notre tout premier nom de groupe. Je ne me rappelle plus de l'âge que nous avions à l'époque, mais nous avons trouvé le nom vraiment cool. 
TOM : Le nom n'a-t-il pas été inspiré par une chanson de Nena ? 
BILL : Non, elle s'appelait seulement « Fragezeichen ». Mais ce n'était pas assez sombre pour nous, donc, nous avons pensé à « Schwarzes Fragezeichen » et nous l'avons traduit en anglais. 
TOM : Nous jugions que c'était plus international et réellement mystérieux. 
INTERVIEW : Comment pouvons-nous nous présenter Black Questionmark ? 
BILL : C'était juste Tom et moi. A l'époque, nous venions tout juste de commencer à écrire nos premières chansons, et nous étions dans un sens très différent des autres groupes. Ceux-ci répètent d'abord jusqu'à ce qu'ils puissent jouer leurs chansons. Mais quand nous écrivions une chanson, nous voulions directement nous produire avec. 
TOM : Le problème était : Nous ne pouvions rien en faire. Je ne savais jouer que quatre accords à la guitare. 
BILL : Et j'avais un clavier sur lequel je devais presser quelques boutons pour qu'il joue la basse et la batterie lui-même. Ceux-ci étaient des boucles préenregistrées. 
TOM : Mais avec ça, nous nous sommes produits au « Gröninger Bad », où nous avons été découvert plus tard par notre producteur. 
INTERVIEW : Combien de spectateurs aviez-vous à l'époque ? 
BILL : Peut-être 15, 20, 30 spectateurs.

C 
BILL : Rien ne me vient avec la lettre « C ». 
INTERVIEW : Comeback ? 
TOM : Oh, c'est bien ! 
BILL : Pour nous, « comeback » est un mot difficile, car nous le percevons différemment. Le dernier album date, certes, d'il y a cinq ans, mais nous avons été très longtemps en tournée. En Amérique du Sud par exemple, et en 2011, nous étions au Japon et en Russie. Après ça, nous avons fait une pause d'un an, et nous avons ensuite commencé à travailler sur le nouvel album. Pour nous, ce n'est pas un comeback. 

D 
TOM : « D » ? D comme Dora. Bill, que voudrais-tu dire au sujet de ton ex-petite amie ? 
BILL : (rit) 
TOM : « Drums (batterie) » me vient à l'esprit. J'ai toujours voulu devenir batteur. 
BILL : Tom serait, honnêtement, le meilleur batteur (rires). Je veux dire qu'il n'est pas aussi bon en tant que guitariste qu'il le serait en tant que batteur. Car il a toujours frapper partout où il le pouvait. 
INTERVIEW : Cela veut-il dire que vous seriez un incroyable bon batteur, ou que vous n'êtes pas très bon en tant que guitariste ? 
TOM : Je pense que je serais incroyablement bon. 
BILL : Le truc à propos de Tom, c'est qu'il joue certes la guitare sur scène, mais au studio, il fait tout un tas de choses. Il a aussi produit le nouvel album. 
TOM : La vérité, c'est que je ne suis bon dans aucun instrument. Mais je peux faire un peu de tout et je suis assez créatif pour sortir un truc qui sonne très bien. 
INTERVIEW : J'ai encore en stock « Devilish ». 
TOM : Devilish résulte de Black Questionmark. 
BILL : C'était notre vrai groupe fondé avec Georg et Gustav, le premier stade de Tokio Hotel. 
TOM : Deux chansons de cette époque sont à écouter dans la version Super Deluxe du nouvel l'album.
INTERVIEW : Sont-elles bonnes ? 
BILL : Non ! 
TOM : Attends une minute ! Je les aies entendues et je les trouve géniales. Quel âge avions-nous quand nous les avons enregistré ? Douze ou un truc du genre. Et bien, pour cet âge, j'ai vraiment été surpris par ce que j'avais fait. 
INTERVIEW : « DSDS » ? 
BILL : C'est une expérience que nous ne reproduirons pas. 
INTERVIEW : « Deutsch (allemand) » ? 
TOM : Nous le parlons toujours, même en Amérique. D'ailleurs, je trouve que c'est incroyablement pénible quand les allemand utilisent en permanence des mots anglais...
BILL : ... mais ça m'arrive constamment. 
TOM : A moi aussi. Mais je trouve ça incroyablement pénible. 

INTERVIEW : « EDM » ? 
TOM : E. D. M. 
BILL : Je n'ai pas grand chose à dire sur ça.
Tom : Moi non plus. Quel autre mot commence par « E » ? « Eargasm », « Exzessives Wochenende (week-end excessif) »... Je pense que Georg connait ça. Georg ? 
GEORG : « Elektronisch (électronique) » ! 
TOM : Oui, la musique électronique a été extrêmement importante pour nous au cours de ces dernières années. Bill et moi avons beaucoup fait la fête, avons entendu beaucoup de musique électronique, avons été à plusieurs festivals, comme l'EDC à Las Vegas et le Coachella, c'est pour ça que le nouvel album est fortement influencé par cette musique.
INTERVIEW : En fait, c'est exactement ce que je voulais dire par « EDM » ? 
TOM : Mais maintenant, EDM est un terme que tout le monde utilise et qui signifie tout et rien. 

« A LA, on peut vraiment se dissimuler dans la foule. Casquette de baseball, tête baissée et vous n'attirez plus l'attention » – Bill Kaulitz

TOM : « Faul (paresseux) » !
BILL : « Freiheit (liberté) » ! C'est pour moi la chose la plus importante. Mais dans notre travail, la liberté est le plus grand défi. En ce qui concerne le travail créatif, nous avons toute la liberté que nous voulons, mais pour le reste, le privé, ça devient déjà plus difficile. La vie en Allemagne n'avait au final plus rien à voir avec la liberté pour nous. C'est pourquoi nous sommes allés en Amérique, là où nous avons récupéré nos vies privées. Maintenant, nous pouvons à nouveau passé le pas de la porte.
INTERVIEW : Est-ce parce que personne ne vous reconnait là-bas, ou parce qu'à LA, tout le monde est en quelque sorte célèbre ? 
TOM : Les deux. 
BILL : On peut très bien se dissimuler dans la foule. Casquette de baseball, tête baissée et vous n'attirez plus l'attention. Il y a tellement de phénomènes, surtout à Venise et à Santa Monica, car tous les musiciens et les acteurs s'y échouent, donc, tout le monde veut avoir à faire avec le monde du spectacle et tente d'attirer l'attention. Grâce à ça, Tom et moi pouvons très bien disparaitre. D'autant plus que les paparazzis doivent choisir à quel hôtel ou à quelle fête ils doivent se rendre le soir même car il y a non-stop des stars en ville. Nous pouvons donc nous relaxer tranquillement. 

TOM : « Girl Got A Gun ». 
BILL : Attends, je n'ai pas encore autre chose avec la lettre « G » ? 
TOM : Georg et Gustav. Les Gs, comme on les appelle. 
BILL : En plus, on n'a rien à dire à ce sujet, hahaha.
TOM : Non, parce que ça deviendrait vraiment ennuyeux, et les gens tourneraient immédiatement les pages. Prenons plutôt « Girl Got A Gun ». 
BILL : Oui, c'est l'une des premières chansons que nous avons écrites pour le nouvel album. 
TOM : Et pour la chanson, il y a aussi un super clip, probablement le meilleur clip de Tokio Hotel. 
INTERVIEW : Dans ce clip, des femmes furieuses chassent un monstre de fourrure anthropomorphe et érotisé.
BILL : Oui, c'est Toko, notre grande peluche pénis. D'abord, nous voulions que des transsexuels se précipitent sur lui, mais nous avons opté pour des Drag Queens car ceux-ci donnaient mieux dans le casting.

H 
INTERVIEW : « Haare (cheveux) » ! 
Bill : Cheveux ? Cheveux, cheveux, cheveux ! Je les modifie parfois, mais ils ne sont en fait pas si important pour moi.
INTERVIEW : Je pensais que vous aviez un tas de perruques ? 
BILL : Non, je n'en ai qu'une seule, une perruque avec de cheveux longs, qui a été faite avec les longs cheveux que j'avais eu pendant DSDS.
INTERVIEW : Est-ce agréable à porter ? 
BILL : Totalement ! Elle a été faite sur messure et est un plaisir à porter. Je veux vraiment porter plus de perruques, c'est beaucoup plus relaxant. Avec ça, je ne dois pas m'asseoir des heures durant chez le coiffeur, je ne dois pas continuellement me teindre les cheveux et je peux changer facilement la coiffure. Je me demande pourquoi je n'ai pas eu cette idée plus tôt. Par le passé, les gens pensaient souvent que mes cheveux noirs était une perruque. Mais ils ne l'étaient pas. Et c'était totalement épuisant : Chaque matin, je devais me crêper les cheveux une heure et demie. Je vais sûrement mourir un jour avec toute la laque que j'ai inhalé. Ceux qui ont dû assister à ça à l'époque, ont subi un traumatisme, et moi aussi. Mais maintenant, je pense que je me ferai encore faire quelques nouvelles perruques pour la tournée. 
TOM : Nous avons tous vraiment hâte de voir ça.

I 
TOM : « International » ! Le fait que nous publions à l'étranger depuis 2007/2008, et que ça fonctionne assez bien pour nous depuis le début, a certainement contribué à un certain soulagement. Parce que les marchés fonctionnent différemment et qu'on ne dépend plus seulement d'un seul marché, ça nous a tout simplement donné une plus grande liberté avec le travail. 
BILL : Toutefois, nous n'avons jamais eu le projet de travailler à l'étranger. C'est arrivé comme ça. 
INTERVIEW : Avez-vous une autre image dans d'autres pays ?
BILL : En Amérique, nous sommes considérés comme un groupe cool et de rock indie. Notre âge n'a jamais été un problème. Là-bas, tout le monde commence déjà à six ans dans le show-business. Nous étions presque considérés comme des vieux alors qu'on avait 18 ans. 
TOM : La seule chose qui est pareille partout dans le monde, c'est que je suis le membre du groupe le plus populaire. Nous avons essayé de changer cela plusieurs fois, car ça serait mieux si c'est le chanteur qui est l'image à laquelle on s'identifie... 
BILL : ... mais nous n'avons pas réussi à arranger cela. 

BILL : « Jérusalem », parce que nous y avons joué en 2008. Et peu de temps avant le concert, nous avons été invités à l'improviste par l'ambassade d'Allemagne pour une visite de la ville. C'était génial, le seul problème était que j'avais déjà enfilé mon costume. 
TOM : C'est bien que tu qualifies aussi tes fringues comme des costumes maintenant (rit). 
BILL : Quoi qu'il en soit, je portais déjà mes vêtements de scène, mes cheveux avaient été laqué, mon maquillage avait été mis, et nous nous sommes rendus dans tous ces lieux Saint... Les gens qui nous ont vu ont du penser : « Qu'est-ce qui se passe ici ? », je me sentais tellement mal à l'aise. J'étais le monstre de la nation. 
TOM : Mais après coup, le concert était super.
INTERVIEW : J'ai encore un mot clé : « Jugendpreis Fernlernen (prix de jeunesse de l'apprentissage à distance) ».
TOM : C'est le prix dont nous sommes particulièrement fiers (rit). 
BILL : Je crois que nous l'avons seulement reçu pour qu'on fasse un rapport à ce sujet.
INTERVIEW : Le prix ressemble à quoi ? 
TOM : Disons que le prix n'est pas très beau, mais nous en avons d'autres qui sont bien pires. L'Echo n'est pas très joli. Et quand nous avons reçu le Goldene Stimmgabel, il y avait déjà une partie cassée. Quels autres prix avons-nous encore reçu ?
BILL : Le Goldenen Pinguin... 
TOM : Oui, le Goldenen Pinguin est aussi un classique. C'est pour ainsi dire le Bravo-Otto d'Autriche. Le Bravo-Otto est d'une très haute qualité, il est vraiment travaillé. Les prix qui se sont cassés très rapidement, ce sont les Comets. 
INTERVIEW : Pourquoi « qui se sont cassés » ? Que faites-vous donc avec les prix ?
BILL : Bien, quand on déménage souvent, ceux-ci tombent parfois. 
TOM : La plupart se cassent déjà dans les coulisses. 
BILL : Je me suis une fois cassé une dent avec un Bambi, haha.

« La vérité, c'est que je ne suis bon dans aucun instrument. Mais je peux faire un peu de tout » – Tom Kaulitz 

INTERVIEW : « Kings of Suburbia ». 
BILL : J'ai eu l'idée du titre l'année dernière quand nous étions ici, en Allemagne, dans la voiture pour rejoindre Georg et Gustav. Il s'agit de la sensation qu'on a quand on est petit garçon, quand on pense être le roi de son propre univers. 
TOM : C'est un mélange de conscience de soi et du sentiment de liberté, je l'ai d'ailleurs encore aujourd'hui. Quand vous faites la fête avec vos amis ou quand quelque chose de bien vous arrive. Un sentiment qui est vraiment bon et important, même si ça ne concerne que son propre univers, lequel est généralement complètement sans importance pour les autres. Et nous avons eu ce sentiment de réussir quelque chose d'essentiel pendant la production de l'album, c'est pour ça que c'est aussi devenu le titre.

L
INTERVIEW : « Leipzig, Loitsche, LA ». 
BILL : Oh, je ne l'avais jamais remarqué... 
TOM : Qu'est-ce qui vient après LA ? Lima ?
BILL : Las Vegas ! Mais nous n'avons pas vraiment de souvenirs de Leipzig, nous y sommes seulement nés et nous avons déménagé à Hanovre avant notre premier anniversaire. Nous y avons vécu jusqu'à ce que nous ayons six ou sept ans, puis nous sommes allés à Magdeburg, et de là, à Loitsche. Nous avons plus de souvenirs à Loitsche, mais ils ne sont pas très bons. 
TOM : Non, ils ne sont vraiment pas bons. 
BILL : Et LA est au fond une ville assez ennuyeuse. 
TOM : Une géante banlieue. 
BILL : J'aimerais déménager à New York. 
INTERVIEW : Mais New York ne s'écrit pas avec un « L ». Au mieux, vous pouvez aller à Long Island... 
BILL : J'aimerais avoir une résidence secondaire à New York. 
TOM : Je pense que nous devrions garder cela avec le « L ».

M
INTERVIEW : « Monsun ». 
BILL : Pour nous, c'est une chanson super importante... 
TOM : ... que nous devrons jouer en concert pour le reste de nos vies. 
BILL : Mais je voudrais toujours la jouer. 
TOM : Nous devrons petit à petit la modifier, la tonalité devient progressivement éprouvante. 
BILL : Mais nous l'avions quand même bien toujours joué lors de la dernière tournée ?
TOM : Oui, les guitares étaient déjà accordées avec une sonorité basse. 
BILL : Ok, nous la modifierons alors. 

N
INTERVIEW : Il n'y a rien qui me vient avec la lettre « N ». 
TOM : N'y a-t-il pas un film préféré qui commence par un « N » ? Mais ton film préféré est « Titanic ». Nous pourrons en reparler plus tard quand nous arriverons à la lettre « T » (ricane). 
BILL : Prenons « Nachtleben (vie nocturne) ». 
TOM : Très bien. 
BILL : La vie nocturne était pour moi la plus grande source d'inspiration de l'album parce que je pouvais sortir pour la première fois librement et j'aime vraiment sortir. En plus de faire de la musique, j'aime vraiment faire la fête. Au cours de ces quatre dernières années, je l'ai faite assez souvent, peut-être un peu trop souvent même. C'est peut-être parce que je me devais de rattraper ce que j'avais raté dans le passé. Nous avons aussi essayé de faire ça en Allemagne, mais ça n'a jamais été aussi génial pour des raisons qui sont connues. Mais à LA, nous pouvons vraiment nous plonger dans la vie nocturne. Si je ne sors pas de la maison le week-end, je déprime. 

O
BILL : Que dirais-tu de « On the road (sur la route) » ? 
TOM : Ok. 
BILL : Beaucoup de gens pensent que la vie en tournée est très amusante, mais en réalité, je pense que c'est la partie la plus épuisante de notre travail. 
TOM : Il faut savoir que le stéréotype du rock'n'roll et de la fête n'est pas tout à fait vrai, il y en a certes aussi, mais... 
BILL : La fête et le rock'n'roll ? Pas avec moi alors. Sur la route, je suis toujours focalisé sur le fait de ne pas tomber malade, pour tenir trois mois, pour être debout sur scène et jouer chaque soir. Cela est vraiment épuisant. Je dois boire du thé toute la journée, fumer le moins possible, peu d'alcool, c'est vraiment très ennuyeux en privé. D'autre part, c'est bien sûr agréable de jouer des concerts. Nous serons de toute façon à nouveau sur la route. 

P
INTERVIEW : Que diriez-vous de « Pumba » ? 
TOM : Pumba, c'est bon. 
BILL : Nous avons grandi avec des chiens, et Pumba est le membre le plus récent dans notre famille de chien. Pumba est un bulldog anglais et est maintenant âgé de dix mois. Nous l'avons amené de LA, il a donc pris l'avion pour la première fois. Ca c'est très bien passé. Je l'ai eu quand il avait huit semaines, et il est une vraie star, comme vous pouvez le voir dans nos épisodes du Tokio Hotel TV. Bientôt, il y aura aussi des articles-marchandises.
INTERVIEW : A l'effigie du chien ? 
TOM : Oui, nous faisons justement faire une peluche qui ressemble à Puma. 
BILL : Je suis déjà impatient qu'il joue avec. 

Q 
INTERVIEW : « Quartett (quatuor) ». 
TOM : Cela peut paraitre incroyable, mais nous sommes un groupe de quatre membres depuis déjà quatorze ans. 
BILL : Et il n'y a pas du tout de lutte pour attirer l'attention, pas de perpétuelles jalousies entre nous, de qui donne la plupart des interviews, qui est sur les photos, toutes ces tensions que font souvent souffrir d'autres groupes n'existent pas chez nous. Les gens ne nous croient jamais quand nous disons cela, mais avant même d'être célèbre, nous nous sommes distribués les rôles. Chacun a ses tâches et laisse aux autres la liberté d'action.
TOM : Dit comme ça, c'est presque un peu neuneu, non ? 

R 
TOM : « Run Run Run » me vient à l'esprit. Un super clip, une superbe chanson. 
BILL : Oui, cette chanson a été un terrain complètement nouveau pour nous, pour moi, parce que je ne savais pas si j'arriverai à la chanter. 
TOM : Je ne le savais pas non plus.
BILL : Mais ça a très bien fonctionné. Nous avons aussi enregistré le chant, à la différence des derniers albums, nous n'avions pas de personnes supplémentaires qui étaient responsables de la production vocale. Donc, pour moi, c'est l'une des nouvelles chansons préférées.

INTERVIEW : Avec un « S », j'ai « Star Search ». 
BILL : Oui, Star Search, c'était très intéressant, parce que c'était ma première expérience devant la caméra. 
TOM : C'était clairement intéressant, mais on pourrait aussi dire : Star Search, c'était un « P » comme « Peinlich (gênant) » (rit). 
BILL : Euh, quand je regarde la présentation aujourd'hui, je la trouve très mignonne. Je pense surtout : « La vache, comment j'ai eu le courage de faire ça ». Mais je dois aussi dire que c'était totalement ignoble de la part des gens de Star Search de me faire chanter It's Raining Men. Je n'avais pas pu choisir la chanson. Je ne parlais absolument pas anglais et je n'avais aucune idée de quoi parlait la chanson, qui disait donc qu'il pleut des hommes. 
TOM : De gros salauds, ces personnes de l'émission de casting ! 
BILL : Mais vraiment ! Je veux dire, un petit garçon qui chante cette chanson sur scène suffit pour déclencher une controverse. 
TOM : Je t'aurais aussi recommandé la chanson (rit). 
BILL : Tout ce que je pensais à ce moment était que j'ai deux minutes et demie pour montrer aux gens que j'ai un groupe et que je veux faire de la musique. J'ai aussi appâté l'équipe de tournage dans notre salle de répétition, ce qui était aussi assez bien réussi.
TOM : Nous, en tant que groupe, pouvons seulement dire : Dieu merci, tu as été viré ! 
BILL : Oui, c'était super, avec du recul. A cette époque, j'étais bien sûr très triste. 

Photo : Pumba, le chien, sera bientôt une peluche. 

INTERVIEW : « T » pour « Tom ». 
BILL : Tom – Il y a encore moins à dire sur lui que sur Georg et Gustav, haha. Non, Tom et moi sommes en réalité comme une personne. Beaucoup de gens nous demandent souvent si nous ne nous querellons pas parfois et si nous ne pouvons pas nous voir en peinture. Mais non : nous vivons ensemble, nous partageons tout ensemble, il n'y a pas une chose que Tom ne sait pas sur moi. 
TOM : Et inversement, c'est la même chose. 
BILL : Nous sommes tellement liés ensemble, que les étrangers ne peuvent même pas l'imaginer. 
TOM : Je trouve toujours ça bizarre quand je vois d'autres jumeaux qui n'ont pas cette connexion. Car pour moi, c'est complètement normal, mais pour eux, ça ne l'est pas du tout. Mais c'est peut-être parce que, depuis nos 15 ans, nous partageons non seulement notre vie privée, mais aussi notre vie professionnelle. De ce fait, il n'y a plus de frontières.
BILL : Je dois dire qu'il nous arrive de nous quereller parfois, mais cela n'a pas de grandes conséquences. Aucun de nous ne veut déménager après ou quelque chose du genre. Nous avons les mêmes amis, nous faisons les mêmes choses ensemble, nous sommes non-stop ensemble. Et ce que beaucoup ne savent pas, mais qui est tout à fait vrai, c'est qu'il ne s'en sort pas sans moi. Vraiment pas. Je peux voyager seul jusqu'à New York, mais ce n'est pas le cas pour Tom. 
TOM : Dixit le gars qui ne peut même pas conduire une voiture. 

U
TOM : « Untenrum (partie inférieure) »... 
BILL : Dis, pourquoi rien ne me vient à l'esprit ? Cela ne peut pas être possible ! 
GEORG : « Urlaub (vacances) » ? 
BILL : Les vacances est un bon choix ! Ma destination de vacances préférée est les Maldives. Ca fait un bout de temps que nous nous y envolons chaque année pendant deux semaines... 
TOM : J'aime cet endroit. 
BILL : On pourrait m'y confiner durant une demi-année. Beaucoup se demandent : « Que faites-vous tout le temps là-bas ? » mais ce n'est absolument pas ennuyeux. C'est tout simplement génial.

V 
INTERVIEW : « Verrückt nach dir »... 
BILL : Verrückt nach dir ? Super, notre première expérience à la télé. Notre mère nous a dit que nous étions, pendant le tournage, vraiment culottés et que nous avions enfermé l'actrice principale dans les toilettes, car nous la trouvions très moche. Tom disait toujours : « Je ne veux pas tourner avec elle, elle a une franche bizarre ». Il voulait tourner avec une jolie femme. 
INTERVIEW : Quel âge aviez-vous ? 
BILL : Nous étions très jeunes. Nous avions six ans ? 
TOM : Non, nous étions plus jeunes Je pense que nous avions cinq ans. Mais le principal problème avec le film, c'était que l'un de nous devait faire dans son pantalon. Il y avait eu une dispute pour savoir qui devait le faire, à la fin, ça a été moi.
BILL : Ils lui ont alors versé du thé sur le pantalon, ce qui a provoqué à un énorme drame... 
TOM : ... parce que j'étais à l'âge où j'étais fier de ne plus faire dans mon pantalon... 
BILL : ... nous voulions montrer que nous étions déjà de grands garçons. Notre mère a dû perpétuellement nous expliquer que nous devions juste le faire pour le film. Et puis, nous avons enfermé l'actrice principale dans la toilette et avons jeté la clé, de sorte que nous ne pouvions même plus la retrouver. Elle a alors eu une crise de larmes. 
INTERVIEW : Quel âge avait l'actrice principale ? 
BILL : 30 ans peut-être. 
TOM : On nous voit peut-être qu'une minute et demie dans tout le film, mais nous avons été les acteurs les plus compliqués sur le plateau. 
BILL : Nous avons aussi eu des caprices de stars. A un moment donné, nous avions faim et nous voulions donc quelque chose à manger. Et comme nous avions remarqué que tout tournait autour de nous, nous avons exigé, dans l'hôtel où nous étions, une variété spécifique de corn-flakes. Mais ils n'en avaient pas. Nous avons donc dit : « Si nous ne les avons pas, alors, nous ne continuerons pas à tourner le film ». 

En plus de faire de la musique, j'aime vraiment faire la fête. Si je ne sors pas de la maison le week-end, je déprime ! » – Bill Kaulitz 

W 
BILL : Nous prenons : « Was ist da denn passiert ? (qu'est-ce qui s'est passé ?) ».
INTERVIEW : Pardon ? 
BILL : Oui, vous l'avez écrit dans votre mail comme commentaire sur les trois chansons que nous avons publiée en tant qu'avant-goût du nouvel album. 
INTERVIEW : C'est exact, maintenant que vous le dites. 
BILL : Nous avons trouvé ça très drôle. Mais « Qu'est-ce qui s'est passé ? » s'adapte aussi bien car beaucoup de gens doivent probablement se poser la question. Mais la chose est que nous n'avons pas essayé d'avoir un son différent avec le nouvel album. Nous n'avons pas essayé de paraître adulte, et nous n'avons pas non plus envisagé d'être plus électronique. 
TOM : Nous avons fait ce que nous avions envie. C'est ce que je veux dire par rester fidèle à soi-même. C'est-à-dire qu'on ne veut pas seulement satisfaire les espérances qu'ont les fans.
BILL : Je ne pense pas non plus que le succès peut être planifié et qu'on peut aller au studio avec l'intention d'écrire un tube. La seule chose qu'on peut faire, c'est de mettre en œuvre à 100 % ce qu'on trouve vraiment génial. Même si je jette un regard en arrière sur nos carrières, tout ce que nous avons fait était intentionnel et pas autrement. C'était vraiment authentique. 
TOM : Cela ne fonctionnerait pas différemment de toute façon.
BILL : Nous avons simplement voulu enregistrer un album que nous aimons nous-mêmes écouter. 
INTERVIEW : Je ne voulais pas exprimer mon étonnement avec « Qu'est-ce qui s'est passé ? », mais vous semblez maintenant différent par rapport au passé. Je n'ai pas aimé « Girl Got A Gun ». « Love Who Loves You Back » est, à l'inverse, une bombe. Et la chanson a encore moins à voir avec le vieux son de Tokio Hotel.
TOM : Mais la chanson était aussi dans le teaser de l'album ? 
INTERVIEW : Vraiment ? 
BILL : Oh Dieu, vous devez avoir trouvé « Girl Got A Gun » vraiment mauvais si vous n'êtes même pas arrivé à la troisième chanson (rit). 

TOM : Ce qui me vient à l'esprit est le film préféré de Bill, « xXx – Triple X » et Vin Diesel est ton acteur préféré. 
BILL : L'horreur. Autre chose nous vient à l'esprit ? 
GEORG : « Xerxès » ! 
BILL: Oui, je trouve ça super. Nous aimons fêter Halloween, et Xerxès a été l'inspiration de mon costume d'Halloween de l'année dernière. Montre-lui quelques photos, Tom ! 
INTERVIEW : Je vois, comme le Xerxès dans 300.
BILL : Exactement. Et en quoi tu étais, Tom ? En zombie, c'est ça ? 

BILL : « YouTube », il y a les nouveaux épisodes du Tokio Hotel TV. Ceux-ci fourni un très bon aperçu de notre vie. Ils sont aussi devenus assez drôle. 

Z
INTERVIEW : « Zehn Jahre Später (dix ans plus tard) ». Ca doit faire maintenant une dizaine d'années que vous avez enregistré « Durch den Monsun ». 
BILL : C'est exact ! Oui, en dix ans, nous avons eu avec le groupe une carrière à laquelle personne s'y attendait. Nous ne voulions même pas sortir, en tant que premier single, « Durch den Monsun ». Nous ne connaissions pas encore le domaine de la musique à l'époque, alors j'ai juste pensé : « Ca m'est égal ce qui est publié, le principal, c'est que nous sortions un single » et j'ai toujours trouvé cela si drôle quand les journalistes ont écrit plus tard que notre succès dans la machinerie de l'industrie de la musique a été grâce à lui. C'est un gars de la maison de disque qui a inventé Tokio Hotel et qui a planifié notre triomphe sur son bureau. 
TOM : Il nous a fallu deux ans avant d'avoir un contrat d'enregistrement. Tout le monde avait dit non, même Universal. Ce que personne ne sait aujourd'hui, c'est que nous avons d'abord eu un contrat avec BMG, qui était étonnamment bon, mais il a été annulé avec la fusion entre Sony et BMG, car pour eux, nous aurions occasionner plus de dépenses que de revenus. A notre place, c'est un autre groupe qui a été signé. 
INTERVIEW: Savez-vous comment les choses se sont passées pour eux ?
BILL : Je pense que ça ne s'est pas si bien passé. Ca a dû être la même chose avec la personne qui a annulé notre contrat. Mais ce que je voulais dire : Nous n'avions ni une gestion professionnelle, ni un masterplan. C'est arrivé tout simplement. 
TOM : Une grande carrière non planifiée.

« Kings of Suburbia » est publié par Universal.

Traduction par Prinz16.skyrock.com (c)

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