Alors que leur nom commence à franchir les frontières allemandes et à se répandre comme une traînée de poudre, nous avons pu rencontrer les quatre très jeunes musiciens de Tokio Hotel à Paris pour une discussion entre deux sessions-photos, juste avant un été à l’agenda bien chargé.
Ensemble depuis six ans, le quartette connait un succès éclatant depuis l’an dernier, après une série de concert estivaux devant des milliers de personnes et la sortie de son single » Durch den Monsun ».
SAVAMMENT ANDROGYNE
Avec leur premier album « Schrei », Bill, Tom, Gustav et Georg deviennent vite la coqueluche du jeune public rock allemand, sans laisser le succès leur faire perdre leurs repères : « Nous essayons simplement de rester nous-mêmes. Le fait que nous nous connaissions depuis plusieurs années est un grand avantage lorsque le succès vient si soudainement. », analyse Bill leur chanteur au style travaillé et savamment androgyne. Jeunes mais déjà bien habitués aux sollicitations des médias et de leurs fervents fans, ils n’oublient pas que ces derniers sont pour eux l’essentiel : « C’est très important pour tous les groupes mais beaucoup d’artistes oublient relativement vite pourquoi ils sont célèbres et pourquoi ils ont tant d’argent. Nous n’avons ce succès que parce que nous sommes soutenus par nos fans. Nous y pensions chaque jour et nous essayons donc de signer beaucoup d’autographes, de lire leur courrier, d’entrer en contact avec eux, de discuter, simplement parce que nous leur sommes reconnaissants ».
LE MEME AGE QUE NOS FANS
Ce lien privilégié avec son public, favorisé par des textes en allemand pour leurs fans d’outre-Rhin, a toutes les chances de s’établir aussi facilement auprès du public français grâce à des compos aussi énergiques que spontanées, qui reflètent directement des préoccupations que partagent sans limite de nationalité tous les adolescents. « Nous avons à peu près le même âge que nos fans, ils savent à propos de quoi nous chantons, les problèmes que nous pouvons rencontrer dans notre vie quotidienne et ils peuvent donc très bien s’identifier à nous. Nous pouvons utiliser l’attention qui nous est accordée pour aborder des problèmes qui les concernent et parler pour la jeunesse », reconnaît Bill.
Affirmant des personnalités et des goûts très variés, le quartette en tire la fraîcheur qui le caractérise et le moyen de se renouveler. Tandis que Gustav, fan depuis longtemps d’Oasis, apprécie également Coldplay ou Yellowcard, tout semble opposer Bill, qui écoute « presque tout sauf la techno et les hits, surtout Green Day, Placebo ou Nena » et son frère jumeau Tom, passionné de hip-hop : « Nous avons des goûts musicaux très différents mais lorsque nous jouons ensemble, nous savons exactement ce que nous voulons faire et nous sommes très unis ». Après un été de concerts aux quatre coins de l’Allemagne, les prochains mois promettent d’être remplis pour Tokio Hotel, qui se consacrent déjà à leur deuxième album, et pour leurs fans français qui pourront enfin trouver « Schrei » à partir du 11 septembre et le groupe en chair et en os à Paris avant la fin de l’année
Citez la source : www.tokiohotelcercle.blogspot.com
